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Kalimeris
Kalimeris | 🇳🇿 Nouvelle-Zélande

Originally written in English. Translated by Ludovic.

Ça fait quoi, d’écrire à un étranger ? Qu’est-ce-que ça donne, de partager les mêmes centres d’intérêt ? Comment ça fait, d’échanger des lettres avec l’autre bout du monde ?

Tout ce que ça m’a demandé, ç’a été un stylo, du papier et un timbre, sous la forme d’une application toute mignonne appelée Slowly. Oh, et puis, bien sûr, du courage.

L’année commençait à être difficile à vivre poiur tout le monde. La solitude de la quarantaine, l’agitation politique, et tout ce que l’année 2020 nous a fait vivre. Je suis une étudiante actuellement en dernière année. J’avais enfin l’espoir d’être diplômée ou d’atteindre mes petits objectifs, comme le fait de trouver un job à temps partiel. Cependant, j’ai été coincée à la maison, à faire tout un tas de trucs pour passer le temps et m’éviter de tomber dans la flemmardise. La cuisine, la nourriture, le sport, les films… C’étaient des moments sympas et relaxants, mais c’est vite devenu une spirale, m’entraînant dans un cycle dépressif. Le fait que je ne puisse pas sortir n’a pas aidé. Et ça a duré jusqu’à ce qu’une nuit, alors que je me baladais sur le Google Play Store à la recherche d’un jeu, je tombe sur une icône jaune.

Un mot, six lettres : Slowly.
« Connectez-vous au monde ! »

Ça a suffi à me faire télécharger l’application, et ce bien que je me sois montrée un peu hésitante, car je ne m’étais jamais ouverte à des étrangers, et que je n’étais pas une extravertie. J’ai donné ma confiance dans l’application, avec son design mignon, pour m’aider à sortir de mon état dépressif et de mon ennui. Grâce à la manière très créative dont l’application permet créer un avatar collant à son profil et à ses centres d’intérêts, j’ai soudain été très excitée à l’idée de trouver un correspondant avec qui je pourrais partager quelques mots, ou une lettre intime. J’ai ensuite commencé à naviguer parmi tous les correspondants potentiels. J’en ai sélectionné certains et j’ai commencé à écrire une lettre pour me présenter. J’étais très excitée à propos de cette première expérience qu’allait être l’attente d’une lettre venant d’ailleurs que de la Nouvelle-Zélande. L’idée d’attendre, puis le fait de recevoir une notification de quelqu’un m’a fait le même effet qu’un cadeau d’anniversaire. Et ce, simplement parce que la lettre m’était adressée à moi seule. Nous profitons rarement de l’aspect sentimental que revêt le fait d’attendre une lettre. Les réseaux sociaux ont grandement facilité la communication entre les êtres, mais ils ont aussi augmenté les risques de voir une connexion être oubliée au profit de la suivante. L’expérience m’a captivée, car il s’est avéré agréable et sans danger d’écrire à des personne habitant en Asie, aux États-Unis, et même à quelques-unes vivant en Turquie ou au Brésil.

J’ai continué à écrire à différentes âmes, à des gens issus de différents milieux. Ça m’a fait réaliser à quel point nous pouvons tous nous ressembler, et pourtant vivre des vie très différentes, avec des manière variées d’intéragir, en portant des valeurs très diverses. Alors que j’étais coincée dans mes incertitudes à propos de mon avenir, certains ont arrêté d’écrire car leur vie quotidienne interférait avec la correspondance. Je l’ai compris, mais je me suis à nouveau sentie seule, et j’ai décidé de faire une pause dans l’écriture. Après n’avoir rien écrit pendant 2 mois, j’ai reçu une notification à propos d’une lettre venant de Saint-Petersbourg, en Russie. Un garçon appelé Alex m’avait écrit et se disait désireux d’en apprendre davantage sur la culture et sur la vie en Nouvelle-Zélande. Ça m’a rendue très heureuse, car je n’avais jamais encore jamais eu de premier contact initié par quelqu’un d’autre. La plupart du temps, c’était moi qui envoyais la première lettre. Alors j’ai répondu. À ce moment-là, je me fichais de savoir s’il allait arrêter de m’écrire, et j’ai juste commencé à poser des questions sur sa vie en Russie. J’ai alors reçu une autre lettre, cette fois venue de Californie, aux États-Unis. Cette fois, c’était une fille : Lu. Deux personnes avaient pris l’initiative de m’écrire et j’étais heureuse comme un enfant à Noël.
Lu et moi avons continué à échangé des lettres, malgré le temps d’attente important. Je me suis sentie liée à elle. Elle était comme une meilleure amie que je n’avais jamais eue. Nos lettres étaient très désinvoltes et nous parlons de tout, comme n’importe quelles filles le feraient. Nous nous plaignions de ce qui nous ennuyait, nous partagions nos goûts musicaux, nous parlions d’astrologie, de nos côtés obscurs, de mes secrets et, bien sûr, nous parlions de garçons. Et nous parlions encore plus de nos intérêts communs. Nous avons aussi échangé nos identifiants sur les réseaux sociaux. Je n’avais jamais eu la chance de me lier avec d’autres filles, car je suis plutôt introvertie, et je considérais Lu comme mon âme sœur.

J’ai aussi continué à écrire à Alex, en Russie. Je lui écrivais de longues lettres pleines de questions, de réponses, d’anecdotes et de faits à propos de tout et n’importe quoi. Nos échnages ne ressemblaient en rien à ceux que j’avais pu avoir avec mes précédents correspondants. Ça a continué comme ça pendant plus d’un mois, et j’étais surprise qu’il continue à écrire, sachant que les lettres arrivaient en 2 jours. Notre lien s’est ensuite renforcé puisque nous avons échangé des photos. J’étais heureuse de le faire, car j’étais curieuse de voir à quoi ressemblait la Russie, selon sa perspective à lui. Après avoir échangé quelques autres lettres avec ses photos de ses promenades dans un parc russe et les miennes sur mes visites des petites villes de Nouvelle-Zélande, il m’a demandé un message vocal, puisque l’application permet d’envoyer de courts enregistrements de 30 secondes. Cette fois, je me suis sentie nerveuse, car je n’avais encore jamais franchi le pas que représentait le fait de partager ma voix. J’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai envoyé ce message vocal.

Actuellement, j’écris toujours à Lu et Alex, même si ce n’est plus aussi fréquent qu’avant, car ma vie en dehors de la maison vient de commencer. J’ai adoré Slowly, et je ne pense pas supprimer l’application avant longtemps. J’aime Slowly parce qu’elle m’a appris à lire et à écouter. Écouter ce que les autres ont à dire, et ce malgré nos différences. C’est une application tellement simple, et pourtant tellement intelligente dans la manière qu’elle a de créer des liens entre les personnes. Slowly ajoute un petit élément de surprise, par le biais des notifications ou de la réception de nouvelles lettres.

Quelle que soit la raison ou l’histoire qui vous a amenés à utilisez Slowly, n’oubliez pas : écrivez, et cela vous ouvrira de nouvelles perpectives de découverte.

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