AyaRei
Originally written in English. Translated by Saster.
Il était une fois, une fille qui aimait passionnément écrire des lettres manuscrites. J’étais plus jeune à l’époque et Slowly n’existait pas encore (les smartphones non plus d’ailleurs). J’échangeais de véritable lettres (écrites à la main) avec ma tante qui vivait dans une autre ville. A un moment, parce qu’elle était certainement devenue trop occupée, elle a arrêté de me répondre. On a continué à discuter au téléphone de temps en temps mais la magie d’attendre ses lettres et de me préparer à y répondre me manquaient terriblement.
Ensuite, j’ai eu ma deuxième chance. J’ai rencontré mon premier correspondant grâce à une copine de classe qui m’a présenté le monde merveilleux de la correspondance écrite. Pendant des années, j’ai échangé des lettres avec des gens de quasiment tous les états de mon pays. Plus tard, lorsque j’ai commencé à apprendre l’anglais comme seconde langue et que je me suis sentie suffisamment courageuse pour l’utiliser, j’ai fait la connaissance de mes premiers (et mes plus chers) correspondants étrangers.
Je me rappelle encore de l’excitation que je ressentais à attendre que le facteur dépose les lettres dans ma boîte (j’espionnais souvent par une brèche dans le portail de ma maison pour voir s’il arrivait dans la rue). En fonction de l’expéditeur de la lettre, je pouvais crier de joie en la recevant. C’est dire à quel point certains de mes correspondants étaient précieux pour moi. J’ai même eu la chance d’en rencontrer quelques-uns en personne et de passer du temps avec eux à plusieurs reprises. Certains correspondants sont venus chez moi, d’autres m’ont invitée chez eux.
En tant qu’introvertie depuis le plus jeune âge, je n’aurais probablement jamais pu avoir autant d’amis à l’époque sans ces lettres. J’étais tellement heureuse d’avoir découvert un monde si merveilleux.
En grandissant, j’étais de plus en plus occupée, j’ai dû réduire l’envoi de mes lettres jusqu’au jour où j’ai réalisé que je n’arrivais plus du tout à suivre le rythme. A ce moment-là, internet et les réseaux sociaux avaient pris énormément d’ampleur, je les ai utilisés afin de rester en contact avec certains de mes correspondants mais, évidemment, ce n’était plus du tout la même chose.
C’est alors que, des années plus tard, Slowly est arrivé dans ma vie. C’était une rencontre fortuite, je dirais. Je venais tout juste d’essayer une application un peu similaire que j’avais trouvée par hasard dans le Play Store et elle ne me convenait pas vraiment. C’est alors que j’ai vu Slowly et la description de l’application a tout de suite attiré mon attention. C’était exactement ce que j’avais en étant ado sauf que c’était en version digitale. L’idée d’avoir des correspondants virtuels était incroyable! Sans oublier mon amour pour les timbres, les avatars et le fait de devoir attendre que les lettres nous parviennent. C’était la même excitation que lorsque j’attendais que le facteur apparaisse au coin de la rue pour m’apporter mes précieuses lettres. Il fallait que je l’essaie!
Un an plus tard, me voici. J’ai rencontré plusieurs personnes incroyables sur Slowly. Certaines ne sont pas restées (malheureusement, ainsi va la vie), certains sont devenus mes amis en dehors de Slowly et certains sont encore la rendant l’expérience tout à fait unique.
Je suis toujours hyper excitée quand j’ai un nouveau correspondant et je ne me lasserai jamais d’attendre que les lettres arrivent. L’excitation est aussi bonne que jamais.
Je remercie donc Slowly de m’avoir rendu une expérience que je croyais disparue, d’une façon qui correspond à mon style de vie actuel. Ecrire des lettres digitales est tellement plus facile pour une adulte occupée qui travaille comme moi, je ne pourrai jamais vous remercier assez d’avoir rendu cela possible.
Je souhaite aussi remercier mes incroyables correspondants – même ceux qui sont partis – pour nos charmants échanges. J’apprends toujours de vous et avec vous!
J’espère sincèrement rester sur Slowly pour un long moment, collectionner autant de magnifiques timbres que possible, et échanger autant de lettres remplies d’incroyables histoires que possible.
Pour l’instant, c’est une histoire sans fin et s’il devait y avoir une fin, je suis persuadée qu’elle serait heureuse.
Merci à tous!
AyaRei